- Jenaya, comment as-tu commencé le mannequinat aussi jeune? Qui t’a poussé à le faire?
- Jenaya Lee: J’avais 3 ans, ma marraine m’a inscrite à un casting pour le magazine Babybook. J’ai gagné la première place parmi plus de 2000 enfants. Grâce à ce concours, j’ai représenté des marques de luxe comme Ralph Lauren et Kenzo. Ensuite, j’ai fait des défilés, des shootings et des publicités qui ont plutôt bien marché.
- Sa maman, Emy, ajoute: Elle a vécu de belles expériences, à 7 ans, elle tournait le spot publicitaire de Longines pour Roland-Garros avec Andre Agassi et Steffi Graf. Elle était très occupée mais à partir de 2020, il y a eu un grand creux à cause du covid.
- En travaillant jeune dans un monde d’adultes, est-ce que tu as ressenti un décalage avec tes camarades à l’école?
- Jenaya: Je ne ressens pas vraiment de différence, j’aime bien me concentrer en classe et je ne parle pas forcément du mannequinat à l’école. Je ne me sens pas non plus en décalage avec les adultes dans le cadre de mon travail, ça se passe très bien. Je ne me suis jamais sentie stressée, surtout avec les grands! Je me sens toujours à l’aise.
- Emy: Elle a vécu du harcèlement, surtout à l’école primaire. Jenaya n'avait jamais parlé de ce qu’elle faisait mais les parents étaient vite au courant. Il y avait parfois des jalousies, ce qui a été très dur pour elle. C’est une enfant surdouée, elle a donc une grande maturité alors il y a quelquefois un décalage. Etre dans un monde d’adultes lui convient très bien, parfois mieux qu’avec les gens de son âge.
- En 2021, tu as été élue parmi les plus beaux visages du monde, félicitations! Comment est-ce que tu t’es sentie après cette annonce?
- Jenaya: Je suis très honorée et très heureuse d’être parmi les plus beaux visages de femmes du monde. J’ai eu aussi beaucoup de débouchés, plus de marques sont venues pour demander des défilés, des publicités et plus de contrats.
- Sa maman ajoute: C’est comme une carte de visite, on reçoit beaucoup plus de demandes de shootings par exemple. Des photographes se battent même pour l’avoir comme modèle mais nous n’acceptons pas toutes les propositions. Nous voulons garder certaines exclusivités et la scolarité reste une priorité (le mannequinat ne peut pas empiéter sur sa vie scolaire, qui passera toujours avant).
- Cette nomination t’a servi de tremplin pour la suite, tu as notamment lancé ta marque Chloe Klaridge.
- Jenaya: En mai, j’ai été invitée à défiler au Festival de Cannes par le créateur de haute couture Anggy Haïf, qui est aussi découvreur de talents. Après un autre défilé à Paris pour la fashion week, il m’a proposé de lancer une marque de parfum capsule Chloe Klaridge avec moi. J’ai pu choisir les fragrances et les packagings.
- Emy: Cette marque est aussi un moyen pour Jenaya d’évoluer dans le monde de la mode. Elle est encore jeune mais elle est un peu plus petite que la moyenne des autres mannequins «haute couture». Il est donc plus dur de défiler pour de grandes maisons pour l’instant. Quoi de mieux que d’être l’égérie de sa propre marque pour se différencier! Jenaya participe à tout le processus, de la commercialisation aux dédicaces et campagnes de publicité. On organise une grande soirée de lancement à Paris pour la Fashion Week haute couture de Paris.
- Nous avons aussi commercialisé des tableaux créés par des peintres parisiens que nous vendons à plus de 1000 francs. Pour le moment, nous avons tout vendu et nous avons un grand nombre de précommandes pour les parfums!
- Connaissez-vous l’audience de Jenaya, qui achète ses parfums et tableaux?
- Emy: Nous avons la chance d’avoir une base de plus de 215000 abonnés sur Instagram qui sont aussi les clients de Jenaya. On a de tout, des jeunes filles ou des mamans qui s’identifient ou admirent Jenaya. Nous avons aussi des hommes qui apprécient aussi beaucoup Jenaya et qui achètent pour les femmes dans leur vie.
- Et pour l’avenir?
- J’aimerais bien continuer dans la mode et le mannequinat mais j’aime aussi l’école. Plus tard, j'aimerais devenir avocate.
- Emy: C’est un rêve dont elle ne démord pas.