«J’ai toujours rêvé du Botswana.» David Olifson a le cœur tourné vers l’Afrique. Photographe aguerri, le Genevois nous avait jusqu’à présent régalés avec ses clichés de personnages, notamment en Inde ou à Cuba. Il revient avec une nouvelle exposition, cette fois centrée sur les animaux d’Afrique, «Okavango». En toile de fond du rêve éveillé de l’éternel curieux, le film «Itinéraire d’un enfant gâté» de Claude Lelouch. «Belmondo et les lions, nous glisse-t-il, tout un programme!»
En 2021, il s’agissait de vivre ces rêves avec la pandémie qui tirait sur la fin. Tous les pays ne s’étaient pas encore ouverts au tourisme. David Olifson tente sa chance dans un pays parfois décrit comme la «Suisse de l’Afrique» à cause de sa grande stabilité. Une compagnie qui loue du matériel sur place, baptisée Pangolin Safaris, le garde toutefois dans l’ambiance. Il prend son risque: s’il est déclaré porteur du covid à l’arrivée sur place, ce sera quinze jours de quarantaine. David Olifson s’avère négatif une fois le test passé, mais, pour le reste, tout est positif. «Je suis tombé amoureux du delta de l’Okavango.»
A son retour, il poste ses photos sur les réseaux sociaux et l’enthousiasme de ses contacts le pousse à aller plus loin. «J’ai appliqué le même traitement aux photos d’animaux qu’à celles que je fais habituellement des gens et cela a produit son effet.» Il souhaite toutefois amener quelque chose de plus. Ce sera le partage d’affiche avec l’artiste Thierry Clauson. «Il a un univers complètement différent du mien avec des inspirations visuelles proches de films comme «L’armée des 12 singes» et «Blade Runner».» L’idée de mixer les deux œuvres s’impose. «C’est un projet intitulé «Khaos» dans lequel tout se goupille: je montre la nature à préserver et Thierry porte le message que la nature finira de toute façon par prendre le dessus.»
En marge de son intense activité dans un groupe de presse, David Olifson a commencé à photographier de manière professionnelle dès 2007, notamment en réalisant des portraits de patrons horlogers. Même si la pandémie a perturbé son agenda, il est parvenu à monter des expos et notamment un rendez-vous remarqué chez Leica à Genève en juin dernier dédié à Cuba. En novembre, il présente à la Galerie Humanit’Art 36 images ainsi que l’œuvre de Thierry Clauson: «C’est comme un parc avec des animaux, les familles vont adorer.»
>> Les images du photographe David Olifson seront exposées du 10 novembre au 3 décembre à la galerie Humanit’Art: rue du Diorama 14, 1205 Genève. Vernissage le 10 novembre de 17h à 21h. www.humanitart.ch/expositions/