1. Home
  2. Actu
  3. Interview du rappeur et chanteur Carlos Leal
Interview

Carlos Leal : «Je suis souvent moins sûr de moi qu'il n'y paraît»

Dans la série télévisée «La vie devant», à voir sur Play Suisse, le comédien romand s’engage sur le chemin de la découverte de soi. A l’écran comme dans sa vie privée, il n’a pas peur de verser des larmes.

Partager

Conserver

Partager cet article

Carlos Leal

Carlos Leal joue actuellement dans la série télévisée «La vie devant».

Geri Born

- Que vouliez-vous devenir quand vous étiez enfant?
- Carlos Leal:
Joueur de tennis. John McEnroe était mon idole, avant tout parce qu’il était rebelle. Je passais des heures à frapper des balles contre les murs. Malheureusement, mes parents ne pouvaient pas me payer de leçons de tennis. Sinon, qui sait? Peut-être que ça m’aurait réussi. 

- Quand vous aviez 16 ans, à quoi ressemblait votre chambre? 
- J’étais un enfant du hip-hop et du breakdance et j’avais des posters de ce milieu sur les murs. En même temps, j’avais déjà un fort sens de la mode et de l’esthétique. Il était hors de question d’avoir du bordel dans ma chambre. 

- Aviez-vous un surnom? 
- Lorsque je faisais des graffitis dans ma ville natale, à Lausanne, j’ai utilisé l’un ou l’autre tag. Mais sinon, personne ne m’a jamais appelé autrement que Carlos. Même mes parents. 

- Quel événement a changé votre vie?
- A la naissance de mes enfants, le centre du monde s’est déplacé de mon nombril à leurs yeux ouverts sur le monde. C’est moins banal que ça en a l’air, car, en tant que leader du groupe Sens Unik, j’étais habitué à ce que tout tourne autour de moi. Etre père est la plus belle chose du monde. 

- Pour quoi avez-vous prié la dernière fois? 
- Je prie toujours pour la santé de ma fille Tyger. Je ne suis pas croyant, mais je crois en quelque chose de plus grand que moi. 

Carlos Leal

«Je vis à Los Angeles avec ma femme, Jo, et nos enfants, Elvis (photo), 15 ans, et Tyger, 6 ans.», Carlos Leal. 

Nik Hunger

- Quand avez-vous pleuré pour la dernière fois? 
- Je pleure souvent! D’une part, c’est mon métier de transmettre des émotions, comme on peut le voir dans la série «La vie devant», disponible sur Play Suisse. D’autre part, je suis une personne très sensible à la joie et à la peine. Je pense que les pleurs sont une thérapie au même titre que le rire. Je n’ai pas non plus de problème à verser des larmes devant mes enfants. Et je trouve terrible que des parents disent à leurs enfants de ne pas pleurer. 

- Pour quoi dépensez-vous le plus d’argent? 
- Pour mes deux enfants. Et pour leurs deux horribles chats, dont je ne voulais pas du tout. Mais ils adorent ces bêtes, que faire? 

- Quel est votre jeu préféré? 
- Le «Monopoly» avec mon fils. Je peux être méchant, mais quand je suis de bonne humeur, je le laisse gagner (rires). 

- De qui avez-vous été jaloux récemment? 
- Toujours de beaucoup d’acteurs, parce qu’ils décrochent des rôles que j’aimerais avoir. Mais ce sont les règles du métier. 

Le jour où

Carlos Leal a décroché son rôle dans un James Bond

loading...
Il y a quinze ans, l’ex-rappeur de Sens Unik Carlos Leal jouait le directeur de casino du premier James Bond de Daniel Craig, «Casino Royale». De passage à Lausanne pour le tournage de la série «Avoir L'âge», l'acteur raconte avec humour comment il a décroché ce rôle en 2005, à Paris. Laetitia Béraud

- De quoi avez-vous rêvé dernièrement?
- Je me souviens rarement de mes rêves, mais, la nuit dernière, je crois que j’ai essayé de résoudre des équations (rires). 

- Avez-vous déjà suivi une thérapie? 
- Ici, à Los Angeles, où je vis, on pense que tout peut être soigné. Et cela a quelque chose de vrai. Par exemple, quand mon fils était petit, j’ai réalisé que je ne prenais pas de plaisir à jouer avec lui. Je me suis penché sur la question avec une thérapeute, car cela n’avait rien à voir avec lui mais avec mon enfance. 

- Qu’est-ce qu’il doit y avoir dans votre foyer?
- De l’art et des livres. Cela fait partie de ce que nous sommes. 

- Avec qui aimeriez-vous être coincé dans un ascenseur? 
- Avec le regretté Jacques Brel. Je pense qu’il savait beaucoup de choses sur la vie. 

Le jeune homme, de Annie Ernaux

Le livre préféré de Carlos Leal: «Le jeune homme» d’Annie Ernaux, qu'il a acheté à l’aéroport et lu en deux heures.

Editions Gallimard

- Quelle est la dernière chose que vous faites avant d’aller vous coucher? 
- Quand c’est le soir chez moi, en Californie, c’est le matin en Europe, donc avant d’aller me coucher, c’est le meilleur moment pour publier des messages sur les médias sociaux. Ensuite, ma femme pose sa tête sur ma poitrine pendant cinq minutes – elle appelle ce moment «parquer» – et nous discutons de tout et de rien. C’est un moment très agréable. 

- Quel jour aimeriez-vous revivre? 
- Le jour où j’ai terminé l’école, pour ressentir cette liberté, ce sentiment d’avoir encore toute la vie devant soi, cette légèreté. Tout cela s’évapore quand on vieillit. 

- Comment souhaitez-vous mourir? 
- Quand je serai prêt, dans un environnement paisible, entouré de ma famille et de mes amis, avec une super bande-son. 

- Et que voulez-vous que l’on inscrive sur votre pierre tombale? 
- Rien, je n’ai pas de leçon à donner. Elle pourrait rester vide. J’aimerais que mon enterrement soit une grande fête où tout le monde danse sur mes chansons. 

Familienbloggerin Sandra C.
Sandra CasaliniMontrer plus
Par Sandra Casalini publié le 5 février 2023 - 08:47