Que lit-on sur sa proposition «Pour un jour de réflexion avant tout avortement»? «On estime qu’un millier de femmes par année en Suisse renoncent à avorter et disent oui à leur enfant après un temps de réflexion d’au moins un jour entre la consultation médicale et l’intervention.»
Contexte: Après nos entretiens avec Léonore Porchet et Jacqueline Fellay-Jordan, coprésidentes de Santé sexuelle Suisse, il s’avère que le jour de réflexion existerait déjà dans les faits. Quand les couples apprennent une grossesse non désirée, ils n’ont jamais recours à l’avortement dans l’immédiat.
- Sur votre site internet, vous dites que votre initiative «sauverait 1000 vies d’enfants» par an. Comment êtes-vous parvenue à ce chiffre?
- Andrea Geissbühler: On peut partir du principe qu’un délai de réflexion d’un jour permet d’éviter environ 10% des avortements, soit 1000 vies d’enfants pour environ 10 000 avortements par an en Suisse.
- Et quel est le lien entre votre initiative et celle «Sauver les bébés viables»?
- Les deux initiatives ont pour but de réduire, par des mesures modérées, les grandes souffrances causées par les avortements pour toutes les personnes concernées.
- Pensez-vous vraiment que la population va adhérer à vos propositions?
- La collecte de signatures se déroule bien et nous sommes optimistes quant au nombre de signatures récoltées.
- En cas de votation populaire, vous pensez que les Suisses vous suivront?
- Nous pensons qu’une majorité de citoyens soutiendrait ces mesures modérées pour sauver de nombreuses vies.
- Les Etats-Unis ont décidé de compliquer l’accès à l’avortement sur leur territoire. Pour vous, ce n’est pas inquiétant si la Suisse suit cette voie?
- Chaque pays doit décider de manière autonome. Nos initiatives ne touchent en rien la solution des délais! Elles ne font que concrétiser les lois déjà existantes.
>> Retrouver notre grand dossier: L’avortement, ce droit qui n’est jamais acquis