Il a effectué son apprentissage en tant qu’agent de voyage, tenu un bar-restaurant dancing, ouvert un centre de plongée aux Seychelles et dirigé deux hôtels en Polynésie. Tout ça avant de s’adonner uniquement à la peinture. Autodidacte, l’artiste Willy Läng a finalement choisi Château-d’Œx comme (plus récente) terre d’accueil. Il y fait aujourd’hui danser ses pinceaux.
«Cette année sabbatique en Suisse a finalement duré quarante-cinq ans», raconte-t-il, un sourire aux lèvres. Entre les lignes se lit son attachement pour la région et ses paysages de carte postale. Les saisons, le climat, les gens… Tout est source d’inspiration pour le Genevois d’origine. «Je suis inspiré par ce que je vois, par la réalité, justement», affirme-t-il.
Une petite table, et des dizaines de pinceaux installés sur un balcon logé en face du sommet de la Gummfluh. C’est là que vous trouverez Willy Läng si le soleil daigne pointer son nez. Il lui est impossible de rester dans son atelier si la vue est dégagée, plaisante-t-il. Parmi ses sujets de prédilection, les paysages et les poyas.
«Poya»: ce mot désigne à la fois la montée des vaches à l’alpage et sa représentation picturale. Et ils sont nombreux à faire appel à l’artiste pour faire l’acquisition de ce type de tableaux empruntés à une tradition vieille de plus de deux cents ans. Travaillant principalement sur commande, Willy Läng s’applique à réaliser les vœux de ses clients venus de Suisse, de France, mais aussi d’outre-mer grâce à internet.
Si jouer avec les codes de la poya est difficile, confie le peintre, il est parfois possible de prendre quelques libertés. Avec un peu de créativité et un «grain de folie», une vache sort du cadre, alors qu’une tache d’une vache prend les contours d’une carte de la Suisse. Et avec un peu de chance, si vous le croisez près de son chalet, vous repartirez peut-être avec une plaque de chocolat décorée par l’une de ses créations.
>> Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site internet de Willy Läng