C'est un des ballets romantiques les plus connus et les plus dansés du monde, dont le livret a été écrit par Jules-Henri Vernoy de Saint-Georges et, surtout, par… Théophile Gautier. Quant à la musique, elle est d’Adolphe Adam.
Giselle raconte l’histoire d’une jeune et jolie paysanne qui aime Albrecht, qui lui a caché qu’il était duc et déjà fiancé à une tête couronnée. Giselle meurt de chagrin et, en passant dans le monde des morts, est accueillie par les Willis, les esprits de jeunes filles mortes vierges. Pour venger la défunte, la reine des Willis condamne le duc à danser jusqu’à la mort. Mais le fantôme de Giselle entame un duo avec l’être aimé et le soutient jusqu’à l’aube, moment où les Willis rentrent dans leur tombe.
Mais le spectacle mis en scène par le Suisse François Gremaud n’a pas grand-chose à voir avec la chorégraphie initiale en 1841 de Jean Coralli et Jules Perrot, car une seule personne est sur scène au lieu des 40 danseurs prévus pour ce ballet. Il s’agit de Samantha van Wissen, une danseuse néerlandaise qui un jour a proposé à Gremaud le projet de créer une Giselle dans laquelle une danseuse unique raconte et vit l’histoire devant l’auditoire. C’est déstabilisant au début, puis enivrant, passionnant, émouvant et d’une finesse artistique que l’on n’est pas près d’oublier.
>> «Giselle…», de François Gremaud, avec Samantha van Wissen, du 5 au 8 mai, Théâtre du Reflet, rue du Théâtre 4, Vevey, 021 925 94 94, www.lereflet.ch