Elles sont un petit moins d’une vingtaine de participantes à la maison de quartier de Chailly, à Lausanne, autour des deux tables où les sachets de poudre et les petites fioles voisinent avec des poêles posées sur un réchaud. Non, ce n’est pas un atelier cuisine, même si le cake vaisselle est au programme. En un petit quart d’heure, toutes ont réussi à confectionner un produit à vaisselle home made après avoir chauffé au bain-marie leur tensioactif (la poudre qui enlève le gras), auquel elles ajouteront de l’acide citrique et des cristaux de soude. Et le tour est joué.
Dans un godet, le cake, qui a la consistance d’une pâte, va durer des semaines. «Cela ressemble à de la noix de coco», souffle Christiane, de Lausanne, jamais à court d’analogies culinaires. Sara est venue de Morges avec Liv, sa fille de 14 ans, et, ce soir, assure-t-elle, si ce sont les femmes qui ont fait le cake, les hommes seront de corvée vaisselle. Rires. A la table où l’on fabrique sa lessive, Maria découvre la simplicité de la recette: 25 grammes de paillettes de savon de Marseille, 20 de bicarbonate de soude, 20 de cristaux de soude pour 1 litre d’eau chaude. Quelques gouttes d’huile essentielle pour celles qui veulent parfumer leur préparation et le litre de lessive maison devrait suffire pour environ dix machines.
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Souffrant d’eczéma, Maria espère que ce genre de produit avec des ingrédients simples et naturels va l’aider à aller mieux. En bout de table, Catherine, de Bussigny, ancienne agricultrice devenue professeure, semble prendre un plaisir particulier à retrouver des modes de confection qui rappellent les recettes de grand-mère. «La mienne vantait souvent les bienfaits du vinaigre!» «Justement, il fait un excellent assouplissant naturel, explique Shannon, une des deux animatrices, si on le mélange à de l’eau et à des huiles essentielles.»
L’atelier se terminera par la confection d’un beeswrap, un tissu imprégné de pépites de cire d’abeille puis passé au fer à repasser, protégé par un papier sulfurisé. Il pourra servir d’emballage pour le pain, qui se gardera frais plus longtemps, ou pour des fruits secs pour le pique-nique, assure Mélanie, cofondatrice des Paillettes vertes. «Vite fait, pratique, joli, et en plus avec des chutes de tissus, ça revient bien moins cher que ce qu’on trouve dans le commerce», s’exclament des participantes, dont certaines ne vont pas en rester là.
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