En principe oui, car il n’y aurait alors plus de plafonnement et vous obtiendriez deux rentes individuelles pour un total plus élevé.
Actuellement, les rentes après divorce sont au maximum de 2350 fr. par personne. Or votre rente de couple est limitée à 3525 fr. Après un divorce, vous obtiendriez donc jusqu’à 1175 fr. de plus.
Reste que, outre les séquelles émotionnelles, un divorce a encore d’autres conséquences: il coûte. Même en cas de divorce à l’amiable, vous devez vous attendre à des frais judiciaires d’au moins 1000 fr. La fortune que vous avez éventuellement accumulée au fil de votre mariage sera répartie entre les conjoints: c’est ce qu’on appelle la liquidation du régime matrimonial.
Au cas où l’un des conjoints divorcés viendrait à mourir, le survivant serait exclu de la succession légale. Si l’un des ex-conjoints entend favoriser l’autre dans la succession, il se peut, suivant les cantons, que l’impôt successoral soit élevé.
Même en cas de divorce à l’amiable, vous devez vous attendre à des frais judiciaires
Vérifiez d’abord votre droit à des prestations complémentaires. Les retraités qui ne peuvent financer leur minimum vital par la rente AVS y ont droit.
Vous m’écrivez que vous louez un logement bon marché et qu’il vous reste à peine 100 000 fr. de fortune. Dans un tel cas, vous avez droit aux PC. Si vous habitez un canton aux primes d’assurance maladie moyennes, les PC se monteraient à 8000 fr. par an, soit près de 700 fr. par mois.
En plus, vous pourriez financer vos frais de maladie par le biais des organes PC et seriez dispensé de la redevance radio-TV. Conclusion: les prestations complémentaires compensent presque entièrement les rentes supérieures issues d’un divorce. Et cela vous épargne les répercussions éventuellement détestables d’un divorce.
Anita Hubert, Assurances sociales