Le manque de place et l'impossibilité légale d'agrandir leur élevage canin situé à Remaufens (FR) décident Christine et Didier à émigrer en France, à 500 km de là, dans la petite commune rurale de Foëcy, à l'automne 2020.
Et depuis ? «Personnellement, il faudrait me taper pour que je revienne en Suisse, assure Didier. Nous sommes tout à fait bien installés ici, dans la nature, tout joue. Nous avons commis quelques petites erreurs, notamment en ne demandant pas de permis de séjour, mais les problèmes administratifs se sont réglés sans souci. L'élevage se porte bien, avec sa quarantaine de shiba inu et quelque 50 naissances chaque année. Nous avons pu imposer notre façon de travailler, nos normes strictes.» Car au Temple-Okami, on est très soucieux du bien-être des loulous. Ici, on ne vient pas juste acheter un chien japonais super mignon, on vient connaître cette race et ses exigences, découvrir le temps qu'il faudra lui consacrer au quotidien, apprendre les soins à lui apporter. «Nous ne formons pas le chien pour qu'il soit capable de vivre avec l'humain, nous formons l'humain pour qu'il soit capable de vivre avec le chien.» Christine et Didier proposent même aux futurs adoptants de passer le week-end dans un mobile home situé sur leur terrain pour découvrir l'élevage.
Depuis mars 2022, le Temple-Okami héberge la trentaine de shiba inu d'une éleveuse ukrainienne touchée par la guerre. Elle-même a vécu chez les Salgado-Mottaz, mais, depuis, la commune a trouvé un hébergement pour elle et ses enfants. Quant à l'ancien élevage fribourgeois, il est devenu une pension familiale pour shiba inu, prisée des adoptants suisses qui constituent toujours la majorité des clients de l'élevage français.
>> «L'illustré» est parti à la rencontre d'anciens participants de l'émission de la RTS «Bye bye la Suisse». Retrouvez d'autres témoignages:
- Orane et Fred Addor: «Nous en sommes sortis plus forts»
- Jean-Luc Marchina: «Une expérience humaine enrichissante, mais un sacré défi à cause du choc culturel»
- Aline et Fred Müller: «C’est l’aventure qui compte, et elle était fantastique»
- Josselin et Leyla Chapalay: «C’était une expérience exceptionnelle!»
- Deniz et Adriano Toninelli: «Rien n’est facile, mais rien n’est insurmontable»
- Joanne et Raphaël Ashtamkar: «Ce qui semblait un échec a été un cadeau précieux»
>> La RTS recherche une famille pour Bye Bye la Suisse 2024. Si vous quittez prochainement notre pays pour vous lancer dans une expérience exceptionnelle, vous pouvez postuler par e-mail à documentaires@rts.ch en indiquant le pays dans lequel vous souhaitez vous établir, la nature de votre projet et vos coordonnées.