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Le village Suisse de l'année 2021

Des villages folkloriques, solidaires et acrobatiques

Quel sera le village suisse de l'année? Cette année, nous élirons la commune avec les associations et les sociétés locales les plus diverses, inhabituelles ou actives. Aujourd’hui, nous vous présentons les finalistes Evolène (VS), Les Bois (JU) et Chavornay (VD). Votez pour votre préféré!

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Evolène

Edith Vuignier, coprésidente du festival CIME, et Antony Caldeira, président d’Arc-en-Ciel, esquissent un pas de danse devant des membres du groupe.

Blaise Kormann

Traditions vivantes en Valais

 

A Evolène, les chants, les danses, les coutumes et les costumes du passé aident à mieux aborder le présent.

Evolène

Au cœur du Valais, Evolène se trouve à 25 km de Sion.

Evolène Région Tourisme

Ici, les traditions ne sont pas mises sous cloche. Au contraire, elles sont bien vivantes, comme ce patois que les gens parlent encore au quotidien. Voilà qui change de l’uniformisation à l’œuvre dans le monde. Cette vitalité, le Groupe d’art traditionnel Arc-en-Ciel œuvre activement à la maintenir. Et lorsque ses membres s’égaient dans les ruelles du village valaisan vêtus de leurs costumes traditionnels, cela ajoute des rayons au soleil qui illumine les montagnes.

Retrouvez aussi notre opération pour élire le plus beau «Village suisse de l'année»

Avec une moyenne d’âge de 25-30 ans, ils sont 60 membres actifs, 40 membres passifs et une cinquantaine d’enfants à danser, à composer des tableaux vivants mettant en scène leurs traditions: mariage, carnaval, travaux paysans… «A Evolène, tradition et folklore ne sont pas vécus comme un repli mais au contraire comme une ouverture au monde et un partage», constate Jean-Marc Richard, membre du jury du Village suisse de l’année.

Tous les deux ans, Arc-en-Ciel organise les CIME (Célébrations interculturelles de la montagne à Evolène), un formidable festival où se retrouvent des groupes venus du monde entier. «Au-delà d’Evolène, Arc-en-Ciel représente toute l’identité romande. C’est le sommet de ce qui peut se faire en matière de représentation des traditions», s’enthousiasme notre juré, qui connaît bien le sujet.

Evolène

Jean-Marc Richard, membre du jury du Village suisse de l’année 2021, et Virginie Gaspoz, la présidente d’Evolène, qui a fait partie du groupe Arc-en-Ciel de ses 6 ans à ses 30 ans.

Blaise Kormann

Action humanitaire dans le Jura

 

Les Bois abrite l’association Coup d’Pouce, laquelle vient en aide à des villages roumains depuis plus de trente ans.

Jura

Un village au cœur de la nature jurassienne.

DR

C’est en 1989 que la commune jurassienne des Bois a adhéré à l’opération humanitaire Villages roumains. Aujourd’hui encore, par le biais des activités de l’Association pour l’aide au développement et à la coopération Coup d’Pouce Les Bois, elle reste fidèle à ses engagements, même si la Roumanie ne fait plus les gros titres.

«Cela montre que la solidarité n’est pas une affaire de mode», se réjouit Jean-Marc Richard en félicitant Daniel Hubleur, le président de l’ONG jurassienne, et les membres de celle-ci. Une ONG toujours en contact avec les villages de Transylvanie où elle a installé des moulins, aidé à l’électrification d’un hameau, construit une boulangerie, équipé une école, aménagé un dispensaire, participé à la rénovation d’une église… Ce sont aussi 2754 vélos que les Jurassiens des Bois ont apportés en Roumanie, sans oublier du matériel pour les pompiers et des uniformes pour la fanfare, récupérés auprès de celle du Noirmont.

Coup d’Pouce participe également à la survivance du folklore roumain. Cette fidélité dans l’action humanitaire est exemplaire. «Au fil des années, on a même provoqué quelques mariages entre des personnes de là-bas et des personnes d’ici», sourit Daniel Hubleur. Les relations solidaires entre Les Bois et la Roumanie ne sont pas près de se terminer.

Jura

La maire des Bois, Marianne Guillaume, et Jean-Marc Richard dans l'église Sainte-Foy.

Blaise Kormann

Une école de cirque vaudoise

 

Jongler, faire des acrobaties, marcher sur un fil… à Chavornay, petits et grands peuvent s’initier aux arts de la piste.

Chavornay

Leticia Carroli-Schwyn, la directrice de l’Ecole de cirque du Talent, et ses deux enfants, Alessia, 7 ans et demi, et Kean, 4 ans et demi.

Blaise Kormann

Tout le monde aime le cirque, les petits comme les grands. L’Ecole de cirque du Talent, à Chavornay, donne à tout un chacun l’occasion d’entrer en piste. Les plus jeunes peuvent y être inscrits dès l’âge de 1 an et les adultes de tout âge y sont les bienvenus. Dirigée par Leticia Carroli-Schwyn, épaulée par sept enseignants, l’école a donné son premier cours à Chavornay le 5 septembre 2017.

En 2018, elle a monté un grand spectacle en costume sous chapiteau, en 2019, elle a participé à la fête de l’abbaye du village, elle est parfois présente au marché, fait des spectacles dans les EMS… «Cette école vient compléter l’offre des activités qu’on peut faire à Chavornay, se réjouit Pascal Desponds, un des conseillers municipaux de la commune. Entre sport et culture, c’est une belle école de vie, on y apprend l’abnégation et la persévérance.»

Avant de diriger l’Ecole de cirque du Talent – du nom de la rivière qui traverse la région –, Leticia Carroli-Schwyn a notamment appris et peaufiné son art à l’Ecole de cirque de Lausanne, au cirque Helvetia, lors de nombreux spectacles et tournées. Pour elle, le cirque est avant tout une grande famille, et ce ne sont pas ses 150 élèves, qui viennent de toute la région, qui la contrediront.

Chavornay

Gros village du Plateau suisse, Chavornay est relié par le train et l’autoroute aux principaux chefs-lieux de Suisse romande.

Chavornay
Par Patrick Morier-Genoud publié le 30 juin 2021 - 08:43