Traditions vivantes en Valais
A Evolène, les chants, les danses, les coutumes et les costumes du passé aident à mieux aborder le présent.
Ici, les traditions ne sont pas mises sous cloche. Au contraire, elles sont bien vivantes, comme ce patois que les gens parlent encore au quotidien. Voilà qui change de l’uniformisation à l’œuvre dans le monde. Cette vitalité, le Groupe d’art traditionnel Arc-en-Ciel œuvre activement à la maintenir. Et lorsque ses membres s’égaient dans les ruelles du village valaisan vêtus de leurs costumes traditionnels, cela ajoute des rayons au soleil qui illumine les montagnes.
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Avec une moyenne d’âge de 25-30 ans, ils sont 60 membres actifs, 40 membres passifs et une cinquantaine d’enfants à danser, à composer des tableaux vivants mettant en scène leurs traditions: mariage, carnaval, travaux paysans… «A Evolène, tradition et folklore ne sont pas vécus comme un repli mais au contraire comme une ouverture au monde et un partage», constate Jean-Marc Richard, membre du jury du Village suisse de l’année.
Tous les deux ans, Arc-en-Ciel organise les CIME (Célébrations interculturelles de la montagne à Evolène), un formidable festival où se retrouvent des groupes venus du monde entier. «Au-delà d’Evolène, Arc-en-Ciel représente toute l’identité romande. C’est le sommet de ce qui peut se faire en matière de représentation des traditions», s’enthousiasme notre juré, qui connaît bien le sujet.
Action humanitaire dans le Jura
Les Bois abrite l’association Coup d’Pouce, laquelle vient en aide à des villages roumains depuis plus de trente ans.
C’est en 1989 que la commune jurassienne des Bois a adhéré à l’opération humanitaire Villages roumains. Aujourd’hui encore, par le biais des activités de l’Association pour l’aide au développement et à la coopération Coup d’Pouce Les Bois, elle reste fidèle à ses engagements, même si la Roumanie ne fait plus les gros titres.
«Cela montre que la solidarité n’est pas une affaire de mode», se réjouit Jean-Marc Richard en félicitant Daniel Hubleur, le président de l’ONG jurassienne, et les membres de celle-ci. Une ONG toujours en contact avec les villages de Transylvanie où elle a installé des moulins, aidé à l’électrification d’un hameau, construit une boulangerie, équipé une école, aménagé un dispensaire, participé à la rénovation d’une église… Ce sont aussi 2754 vélos que les Jurassiens des Bois ont apportés en Roumanie, sans oublier du matériel pour les pompiers et des uniformes pour la fanfare, récupérés auprès de celle du Noirmont.
Coup d’Pouce participe également à la survivance du folklore roumain. Cette fidélité dans l’action humanitaire est exemplaire. «Au fil des années, on a même provoqué quelques mariages entre des personnes de là-bas et des personnes d’ici», sourit Daniel Hubleur. Les relations solidaires entre Les Bois et la Roumanie ne sont pas près de se terminer.
Une école de cirque vaudoise
Jongler, faire des acrobaties, marcher sur un fil… à Chavornay, petits et grands peuvent s’initier aux arts de la piste.
Tout le monde aime le cirque, les petits comme les grands. L’Ecole de cirque du Talent, à Chavornay, donne à tout un chacun l’occasion d’entrer en piste. Les plus jeunes peuvent y être inscrits dès l’âge de 1 an et les adultes de tout âge y sont les bienvenus. Dirigée par Leticia Carroli-Schwyn, épaulée par sept enseignants, l’école a donné son premier cours à Chavornay le 5 septembre 2017.
En 2018, elle a monté un grand spectacle en costume sous chapiteau, en 2019, elle a participé à la fête de l’abbaye du village, elle est parfois présente au marché, fait des spectacles dans les EMS… «Cette école vient compléter l’offre des activités qu’on peut faire à Chavornay, se réjouit Pascal Desponds, un des conseillers municipaux de la commune. Entre sport et culture, c’est une belle école de vie, on y apprend l’abnégation et la persévérance.»
Avant de diriger l’Ecole de cirque du Talent – du nom de la rivière qui traverse la région –, Leticia Carroli-Schwyn a notamment appris et peaufiné son art à l’Ecole de cirque de Lausanne, au cirque Helvetia, lors de nombreux spectacles et tournées. Pour elle, le cirque est avant tout une grande famille, et ce ne sont pas ses 150 élèves, qui viennent de toute la région, qui la contrediront.