Il s’agit indéniablement d’un sujet délicat à aborder: et s’il m’arrivait «quelque chose» de grave? Qu’est-ce que je souhaite pour la fin de ma vie? Comment m’assurer que mes volontés soient respectées? Rédiger des directives anticipées permet de clarifier ces questions. Si la thématique peut paraître pesante, la démarche est simple. Et l’exercice souvent bénéfique.
Pour qui? Rédiger des directives anticipées est une possibilité offerte à toute personne capable de discernement, quel que soit son état de santé. Responsable de formation en soins palliatifs à la Fondation Rive-Neuve, Nicole Poletti insiste sur ce point: «Les gens pensent qu’il faut être malade ou âgé pour faire des directives anticipées. Alors que c’est pour tout le monde.» Elle relève que ce n’est toutefois pas une obligation pour autant.
Pour quoi? Rédiger ses directives anticipées permet de faire respecter sa volonté, en tant que patient, même dans le cas où l’on n’est plus en capacité de l’exprimer. Cela permet de clarifier quels soins médicaux l’on souhaite recevoir ou non, à la suite d’un accident ou d’une maladie. Nicole Poletti témoigne: «L’existence de directives anticipées bénéficie à toutes les personnes impliquées, patients, professionnels et proches.»
Comment? La Fédération des médecins suisses (FMH) – ainsi que d’autres associations – propose des modèles de directives anticipées. Celui de la FMH existe en version courte (1½ page) ou détaillée (4 pages). Nicole Poletti recommande de se faire aider par un soignant ou une association afin de les remplir de façon adéquate et de formuler ses volontés en accord avec ses valeurs. L’utilisation d’un modèle n’est toutefois pas obligatoire, une feuille blanche suffit. Pour être prises en compte, les directives anticipées doivent impérativement être datées et signées à la main.
La spécialiste insiste sur l’importance d’être aussi clair et précis que possible: «Indiquer que l’on ne veut pas d’acharnement thérapeutique n’est pas suffisant. Cette expression a une signification différente pour chaque personne.» Ensuite, le document doit être déposé dans un endroit où il sera facilement trouvé en cas de besoin: auprès de son médecin de famille, d’un proche ou de son représentant thérapeutique. Il est recommandé de mettre une note dans son porte-monnaie indiquant l’existence de directives anticipées et le lieu où elles se trouvent. Idéalement, les revoir tous les deux ans permet de les actualiser si besoin.
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>> Pour trouver des modèles et des informations supplémentaires, vous pouvez aller sur le site de la confédération.