Diversité en Appenzell
Il y a une kyrielle de sociétés locales à Rehetobel.
Il n’a pas seulement du mal à suivre avec les célèbres petites vaches en bois de son usine de jouets, mais aussi avec la vie associative. «Je fais partie de trop de sociétés», plaisante le chanteur Marc Trauffer, membre d’un club de golf, d’un de football et de plusieurs clubs de ski. «J’ai tellement de choses à faire que je n’ai pas le temps de m’y impliquer vraiment.» Pourtant, chacune de ses adhésions à un club compte pour lui. «Les sociétés locales sont la vie d’un village et je suis heureux de les soutenir avec mes cotisations.»
>> Retrouvez la page de présentation du concours: Vive la vie associative de nos villages!
En tant que juré du concours du Village suisse de l’année, la star de l’Oberland bernois admire la vie associative de Rehetobel. L’Old Bicycle Fan Club, par exemple, est connu bien au-delà des frontières du village. De leur côté, 52 passionnés de nature gèrent plus de 300 nichoirs à oiseaux, dont sept à hiboux. Et de nouvelles sociétés continuent à voir le jour. Parmi elles, Sonjolino, un cirque d’enfants et d’adolescents. Les artistes s’entraînent pour un spectacle qui sera donné en septembre. «Voilà deux ans que nous n’avons pas joué, on se réjouit», confie Valentin Seidlitz.
En chiffres
28 sociétés existent à Rehetobel, dont quatre clubs de tir.
1756 habitants vivent dans cette commune d’où l’on a une belle vue sur l’Alpstein.
Affaires de famille en Valais
La vie associative donne le ton à Gampel-Bratsch.
Les fameuses cloches traditionnelles de la commune de Gampel-Bratsch, dans le Haut-Valais, aussi nommées «cloches du Gothard», qui résonnent dans les rues pendant le carnaval, pèsent jusqu’à 15 kilos et sont portées par les Gnooggär Füüdini. Ceux-ci portent également le Fätzilgwand, un costume fait de bouts de tissus rouges, verts, jaunes et bleus, ainsi qu’un masque pour ne pas être reconnus. «Mais nous savons quand même toujours qui se cache derrière quel masque», confie leur président, Peter Schnyder. Voilà plus de trente ans que les porteurs de cloches animent les rues, mais leur son et cette façon de les faire sonner comme un seul homme continuent de fasciner Peter Schnyder. «Il est important de perpétuer cette tradition.» Son père lui-même était déjà Gnooggär Füüdini. «Il faut avoir ça dans le sang, sinon ça ne sonne pas bien», plaisante-t-il.
A sa façon, la section villageoise de la Fédération suisse de gymnastique est aussi une affaire de famille, bien qu’elle compte plus de 222 gymnastes. «Presque toutes les familles du village y sont représentées», confie son président, Diego Hildbrand. Et ceux qui n’en font pas partie aident à l’organisation des événements et encouragent haut et fort les gymnastes lors des compétitions. Car la vie associative à Gampel-Bratsch est toujours animée.
En chiffres
66 sociétés sont actives dans la commune, dont l’Association Rock Hock, organisatrice du festival Openair Gampel.
1956 habitants vivent à Gampel-Bratsch, commune qui comprend les villages de Niedergampel, Engersch et Jeizinen.
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Spectacle de lumières à Obwald
En mai, l’église de Lungern a brillé chaque soir d’une couleur différente.
Pile à 20 h 15, tous les soirs du mois de mai, quatre projecteurs entraient en action pour éclairer l’imposante église de la paroisse de Lungern, dans le canton d’Obwald, chaque fois dans une autre couleur. Un spectacle que l’on doit à la société théâtrale Theaterlyt Lungrä. «Nous souhaitions malgré tout apporter un peu de joie à nos membres», explique sa présidente, Fabienne Wallimann. C’est en effet le 1er mai de cette année, dans le décor de cette église construite il y a cent vingt-huit ans, qu’aurait dû avoir lieu la première représentation du spectacle Le bossu de Notre-Dame. Mais la pandémie en a décidé autrement. «En plus, notre société célèbre cette année ses 40 ans, explique Fabienne Wallimann. Or si la première du spectacle a pu être reportée, ce n’est pas le cas de notre anniversaire!»
La troupe ne baisse pas les bras pour autant et les préparatifs de la pièce, qui sera jouée avec une année de retard, battent leur plein. «Lungern a toujours été un village de théâtre et je me réjouis que nous puissions fêter dignement l’année prochaine», confie la présidente.
A Lungern, toutes les sociétés locales se plaisent à perpétuer leur tradition. La Confrérie des Alpes, par exemple, met à l’honneur les coutumes traditionnelles paysannes et alpines. Le groupe local de costumes folkloriques compte 55 membres.
En chiffres
44 sociétés sont réunies à Lungern, dont celle de Guggenmusik Gumulu, l’Amicale des pêcheurs et le Club de bowling Wandersee.
2133 habitants vivent dans la commune, au bord du lac de Lungern.