«On va de gauche à droite et on tient notre tambour à l’horizontale. La position idéale: le pouce tient le fil et le tire vers le bas, les doigts sont à l’arrière.» L’atelier broderie a commencé et Valérian Felder donne les premières consignes. Ils sont huit autour de la table à écouter consciencieusement. But de l’opération? Repartir avec un t-shirt brodé avec une phrase de son choix.
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Mais, auparavant, il va falloir se familiariser avec les deux points essentiels à toute broderie: le point de tige et le point de nœud. Les sept femmes et le seul homme réunis autour de la table ont reçu leur tambour, encerclant un bout de tissu qui va servir de brouillon à leur future œuvre. Il s’agit de s’exercer sur un carré, un L, un O et un I. Le fil est fin; il faut s’y reprendre à deux fois et plus pour arriver à piquer comme l’explique encore Valérian, afin de former une belle tresse de tissu.
De 2 à 3 millimètres entre chaque point, l’aiguille ressort juste à l’avant de la ligne tracée. «Pour clôturer son point, c’est très simple: on pique au bout de sa ligne, on passe derrière, on fait glisser aiguille sur l’avant-dernier fil et on forme une petite boucle qui permet de faire un triple nœud de clôture.» Cynthia va écrire sur son t-shirt «Force et courage» en l’honneur de sa fille, Carla dessine un petit cône de volcan avec le mot «Etna», pour Susane ce sera «Abracadabra», Marine arborera «Kiscica», son petit nom en hongrois, Erwin a choisi «Ictus» et ce sera «Un ange passe» pour Caroline.
Il est déjà temps d’apprendre le point de nœud, «plus technique mais plus satisfaisant», précise Valérian. «Tendre le fil, appuyer l’aiguille dessus, l’index saisit le fil et tourne deux fois autour de l’aiguille, on recule, on pique et ça se fixe.» Un point bien utile pour le chapeau du I. Ses élèves s’y reprennent à plusieurs fois et découvrent au passage le petit truc pour «voyager dans sa broderie», comme le dit poétiquement le maître des points. «On doit être joli recto verso. Le moins possible de fils à l’arrière de votre chef-d’œuvre. Il faut apprendre à serpenter avec son fil derrière sa broderie pour limiter le nombre de nœuds.» Pour certains, un nouveau hobby est né.