L’ANALYSE DE SEDRIK NEMETH
Photographe gourmand qui sillonne la Suisse en général et le Valais en particulier.
«La terre craque de givre sous les chaussures»
J'ai photographié le travail d'un pépiniériste viticole pendant une année tout au long des saisons. C'est la fin du cycle. Après avoir assemblé le porte-greffe et le greffon, l'avoir protégé du dessèchement avec de la cire, l'avoir entreposé par 30 °C dans une cave pour consolider ce jumelage puis l'avoir planté en pleine terre au printemps, est venu le moment avant l'hiver de retirer chaque petit plant avec ses racines pour l'entreposer dans une chambre froide prêt à la vente.
Il est 7 heures du matin et le soleil n'a pas encore franchi la montagne, l'air est cristallin. La terre craque de givre sous les chaussures, mes doigts qui sortent des mitaines s'engourdissent au contact du boîtier froid. L'image est baignée de la lumière bleue matinale. Tout est bleu du reste, même les habits des saisonniers agricoles. Et je me sens infiniment privilégié dans mon travail de photographe de pouvoir glorifier ce spectacle de la nature.
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L’ANALYSE DE JULIE DE TRIBOLET
Photographe à L'illustré
«On a réussi à comprendre l'organisation sociale des fourmis»
Un travail de fourmi
La presse en avait fait ses gros titres: les fourmis Tapinoma Magnum avaient envahi les villes romandes. Dans le cadre d'un reportage au cimetière de Cully, pris d'assaut par ces insectes, nous avons cherché des réponses auprès du professeur expert Laurent Keller.
Dans son laboratoire, à l'Université de Lausanne, il a sorti un récipient, du style tupperware, où se trouvaient des fourmis Tapinoma Magnum. En déposant une goutte d'eau sucrée au centre, on a pu observer et comprendre comment ces insectes s'organisent socialement face à quelque chose qui les attire.
Elles forment un cercle et attendent patiemment leur tour. Pour les photographier de manière percutante, j'ai dû utiliser un objectif macro et augmenter passablement la lumière afin d'apporter un peu de contraste autour de ces petites bêtes.
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L’ANALYSE DE DARRIN VANSELOW
Photographe éditorial indépendant, bourlingueur d'origine américaine qui adore la Suisse.
«Il faisait un froid de canard avec un bise à décorner des boeufs»
Un cliché glacial
Je travaille régulièrement pour Nestlé et j'ai réalisé plusieurs fois des portraits de l'ancien patron, Peter Brabeck. Même s'il se montre plus doux et plus souple face à la presse, en l'occurrence L'illustré, que lors de prises de vue en interne, il était néanmoins pressé ce jour là.
Les moteurs de l'avion tournaient déjà et le décollage était imminent. Il faisait un froid de canard avec un bise à décorner des boeufs. J'ai planté un flash sur le tarmac à gauche de l'avion, Monsieur Brabeck s'apprête à descendre, son manteau s'ouvre dans un sens alors que l'escalier décrit une courbe dans l'autre. Les deux mouvements se complètent et amènent de la vie dans ce cliché par ailleurs gelé.
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L’ANALYSE DE LAURENT GILLIÉRON
Photographe professionnel depuis 20 ans et chef photographe adjoint de l’agence Keystone-ATS
«Il est très rare de pouvoir photographier des flammes»
Zone sinistrée
Ce sinistre a nécessité l'engagement de soixante sapeurs pompiers. Il a enfumé trois allées, occupées par des personnes à mobilité réduite.
Les faits-divers et les incendies font également partie du travail des photographes de presse. Cependant il est très rare pour eux de pouvoir photographier des flammes! Suite à une série d’incendies s’étant déclarés dans la cité du Lignon, Martial a décidé d’aller photographier les dégâts. Le fait d’arriver plusieurs heures après l’incendie est souvent peu visuel. Ici les carcasses de ces chaises roulantes électriques font l’effet l’inverse, comme quoi il est toujours intéressant de se déplacer!
Suivez Martial Trezzini photographe Keystone-ATS
Web: martialtrezzini.ch
L’ANALYSE DE LAURENT GILLIÉRON
Photographe professionnel depuis 20 ans et chef photographe adjoint de l’agence Keystone-ATS
«... le signe du V de la victoire»
Une image peut être trompeuse
Valentin a ici photographié une conférence de presse de l’Etat de Vaud, ceci dans la nouvelle salle des médias se trouvant dans le Château Saint-Maire fraichement rénové. Ici le regard s’accroche directement sur le geste du conseiller d’Etat vaudois Pascal Broulis.
Le fait que ce geste de la main effectué naturellement lors de son discours soit figé sur une image change complètement son sens et le fait ainsi ressembler au signe du V de la victoire. Ceci rappelle qu’une image peut être trompeuse même sans manipulation digitale.
Suivez Valentin Flauraud photographe freelance Keystone-ATS
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L’ANALYSE DE LAURENT GILLIÉRON
Photographe professionnel depuis 20 ans et chef photographe adjoint de l’agence Keystone-ATS
«Après l’automne vient l’hiver...»
Ceci n'est pas un scoop, mais...
… il faut donc aller photographier la première neige, c’est un classique photographique qui revient chaque année. Souvent le photographe n’est pas encore prêt, sa veste d’hiver est encore au placard, les pneus d’hiver sont encore au garage…pourtant il faut vite aller faire les photos car elles sont attendues par les clients. Sur cette image Anthony a pu combiner les couleurs de l’automne dans les arbres avec les premières neiges sur les sommets des montagnes.
Suivez Anthony Anex photographe Keystone-ATS
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Facebook: @anthony.anex
L’ANALYSE DE LAURENT GILLIÉRON
Photographe professionnel depuis 20 ans et chef photographe adjoint de l’agence Keystone-ATS
«Un classique à ne pas rater»
Alors? Ce voyage monsieur Berset?
Pour la deuxième fois a eu lieu la Journée du Digital dans l’ensemble de la Suisse, principalement dans les différentes gares du pays. Cette année le président de la Confédération, Alain Berset, était présent en gare de Zürich. Pour un photographe, la réalité virtuelle est plutôt compliquée à photographier! Cependant il y a un classique à ne pas rater dans ce genre de situation, c’est la photo d’une personnalité avec le masque de réalité virtuelle. C’est du déjà vu mais cela fonctionne toujours !
Suivez Peter Klaunzer, photographe Keystone-SDA
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