Sarcasme, cynisme, impatience, irritabilité, ressentiment peuvent gâcher la vie, mais pas seulement celle des autres. Le caractère d’une personne a bel et bien une influence sur sa santé, en particulier quand elle se montre hostile avec son entourage. C’est ce qu’ont mis en évidence des chercheurs américains dans une étude publiée dans l’European Journal of Cardiovascular Nursing en 2020. Les scientifiques ont suivi durant deux ans plus de 2000 individus ayant des antécédents de maladie coronarienne, principalement des hommes de plus de 65 ans. Un score d’hostilité leur a été attribué en fonction des réponses à un questionnaire portant sur les sentiments ressentis par les participants à l’étude au cours des semaines qui ont précédé.
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Cette recherche confirme d’autres résultats scientifiques, à savoir que l’hostilité est un trait commun aux victimes de maladies cardiovasculaires. Elle est associée à un risque légèrement plus élevé de mortalité, indépendamment d’autres facteurs de risque tels que l’hypertension artérielle, le diabète ou le tabagisme, par exemple. La prise en compte de l’impact du trait de caractère hostile dans les maladies cardiovasculaires pourrait s’avérer utile, au même titre que d’autres mesures d’hygiène de vie. Parfois liée à de l’anxiété ou à une dépression, cette hostilité pourrait par ailleurs être réduite chez ces patients par une meilleure gestion du stress, apprise dans le cadre d’interventions ciblées.
Les freins à la longévité
On ne peut évidemment pas tout maîtriser. Mais grâce aux recherches scientifiques sur le vieillissement et aux données statistiques, on connaît mieux les facteurs qui réduisent l’espérance de vie.
1. Les atteintes à la santé
Les maladies cardiovasculaires et les cancers sont les premières causes de décès prématuré chez les 65 ans et plus, selon les chiffres de l’Office fédéral de la statistique (OFS 2018). Les maladies de l’appareil respiratoire et les démences sont également une cause importante de mortalité chez ces classes d’âge, en particulier chez les plus de 85 ans pour les démences. De leur côté, les centenaires vivent plus d’années en bonne santé et rencontrent donc des problèmes de santé bien plus tard que les autres.
2. Le tabagisme
Fumer est le plus important de tous les facteurs progériatriques. Les ravages sont nombreux. Le tabagisme est un facteur de risque majeur pour de nombreuses maladies, parmi lesquelles les cancers (cancer du poumon en premier), ainsi que les troubles cardiovasculaires et respiratoires. Il augmente également le risque de démence et de la maladie d’Alzheimer. Les fumeurs voient leur espérance de vie réduite de quatorze ans en moyenne.
3. La sédentarité
La sédentarité est un facteur de risque majeur pour la santé. Elle est souvent associée à l’obésité, un autre tueur silencieux.
4. La pollution
La pollution atmosphérique peut réduire l’espérance de vie de plusieurs années chez les personnes les plus exposées. La présence de pesticides dans les terres et la pollution des eaux sont aussi néfastes pour la santé.
5. La pauvreté
Un niveau socioéconomique bas est associé à une moins bonne espérance de vie.