Sébastien Roevens m’entraîne à bord de son tuk-tuk pour une visite de la Genève historique. Chemin faisant, il m’explique comment sa flotte de tricycles motorisés, si répandus en Asie où ils sont bien pratiques pour se frayer un chemin dans la circulation, a vu le jour. Lors d’un voyage à Cuba et en Floride, Sébastien et son ami Aubin Delavigne tombent sous le charme des vélos-taxis. Avec une vitesse de 18 km/h, ces triporteurs sont idéaux pour de petits déplacements en ville. A son retour en Suisse, le duo décide de se lancer, avec l’aide du père d’un ami. Né en 2011, TaxiBike propose des livraisons en vélo-cargo et des courses pour les événements, mariages ou sorties d’entreprises, ainsi que des campagnes de marketing de rue. Le concept a depuis été importé outre-Sarine.
En 2019, les deux hommes décident d’acquérir leur premier tuk-tuk. Des villes comme Fribourg ou Yverdon-les-Bains ont elles aussi leur concept de balades en tuk-tuk. Depuis, TaxiBike emmène ses clients en balade fondue ou romantique. La plus populaire? La balade vignoble: trois heures durant (compter 340 francs pour quatre personnes), elle permet de découvrir les domaines viticoles de la région tout en dégustant leurs vins. «Comme on travaille dans la rue, on se fait connaître naturellement. On est notre propre support publicitaire», sourient-ils.
La crise liée au covid est certes venue malmener le succès naissant des deux trentenaires, les obligeant notamment à réduire le nombre de chauffeurs – leur flotte compte ces temps-ci une demi-douzaine de chauffeurs. Mais ils ont pu compter sur le soutien de partenaires tels que Genève Tourisme et continuent d’innover: la balade terroir, qui se propose d’emmener des clients chez des producteurs locaux pour un atelier cuisine, va bientôt voir le jour. De quoi voir l’avenir en rose. Et en tuk-tuk.