Sous les yeux du monde, le pouvoir symbolique et l’impact d’actions spectaculaires sont extraordinairement forts lors de Jeux olympiques. La preuve avec les images télévisées en direct du village olympique de Munich, en 1972, puis les cris et les coups de feu de l’opération de libération ratée. Le fait que le président du CIO, Avery Brundage, proclama le lendemain du drame que les Jeux devaient continuer ébahit l’univers du sport.
>> Lire aussi notre éditorial: Le sport, baromètre de l’état du monde
Il n’y eut pas que des forces obscures pour précipiter certains Jeux dans le malheur. La panique à Lima lors d’un match de football de qualification, en 1964, fut précédée de graves erreurs de planification; on dénombra 350 victimes. Comme à Mexico ou à Atlanta, cela reste une tache sombre dans l’histoire des Jeux.
>> Lire également: Quand le journalisme devient un sport
Tokyo 1964
Lors du match de qualification entre le Pérou et l’Argentine, des émeutes massives ont lieu à Lima, causant la mort de 350 personnes, la plus grande tragédie de l’histoire du football.
Atlanta 1996
Une bombe artisanale tue deux personnes et en blesse 111 autres sur le site olympique. L’auteur de l’attentat, Eric Rudolph, est un militant de l’organisation chrétienne extrémiste Army of God.
Mexico 1968
Des protestations d’étudiants contre le coût des Jeux sont écrasées par les troupes gouvernementales dix jours avant les compétitions. L’opération fait des dizaines de victimes.
Berlin 1936
Pour protester contre les Jeux de Hitler, des Jeux de la paix réunissent 6000 participants de 34 pays à Barcelone. La veille de l’ouverture, le coup d’Etat du général Franco et un bain de sang empêchent ces «contre-Jeux».
Munich 1972
Des terroristes palestiniens de l’organisation Septembre noir, soutenus par des néonazis, prennent en otage 11 athlètes israéliens au village olympique. Leur revendication: la libération des prisonniers palestiniens et des terroristes de la Fraction armée rouge Andreas Baader et Ulrike Meinhof. L’opération de la police allemande pour sauver les otages à l’aérodrome de Fürstenfeldbruck échoue, 17 personnes perdent la vie.