A l’avenir, contrôlerons-nous nos bolides au moyen d’un logiciel de reconnaissance vocale du type Siri ou Alexa? Avec une peluche duveteuse aux coloris acidulés? Avec des rênes pour s’imaginer en cavalier ou même avec… un carton de pizza? Dans un futur technologique dont les codes esthétiques et fonctionnels restent à inventer, rien n’est impossible!
Future relève du métier, les étudiants de dernière année du master en design de produit de l’Ecole cantonale d’art de Lausanne (ECAL) ont collaboré avec le constructeur automobile Mini dans le cadre d’un projet intitulé «Rethinking the Wheel» et ont imaginé neuf modèles de volants totalement futuristes, et parfois même quelque peu déroutants. Tout un programme, à l’heure où des engins totalement autonomes pourraient prochainement révolutionner notre rapport à la conduite.
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La présentation des neuf prototypes, à l’occasion de la Munich Creative Business Week qui se tenait du 14 au 21 mai dernier dans la capitale bavaroise, a été suivie d’une discussion enthousiaste entre Christian Bauer, responsable du design intérieur chez Mini, et le directeur de l’ECAL depuis 2010 Alexis Georgacopoulos. Si le premier s’est dit impressionné par la qualité et la variété des projets imaginés et réalisés en une semaine seulement par les étudiants de l’ECAL, le second s’est réjoui du fait que cette collaboration avec Mini puisse non seulement favoriser le rayonnement international de l’école, mais aussi permettre aux étudiants de se constituer un portfolio attestant de leurs compétences et de leur expérience de terrain.
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De leur côté, les étudiants, qui viennent des quatre coins du monde, semblent eux aussi enchantés par l’expérience. En plus de leur donner carte blanche pour leurs propositions, le constructeur automobile les a également encouragés à penser différemment, de façon non conventionnelle, et à adopter une perspective nouvelle (le fameux «thinking outside the box» cher aux Anglo-Saxons). De cette liberté de création est née une impressionnante variété dans les modèles proposés.
Bien qu’originaux et ingénieux, ces modèles ne sont-ils pas un peu trop «perchés»? Selon Antoine Jacquat, seul Vaudois du groupe, si ces propositions peuvent sembler «naïves» ou conceptuelles, elles pourraient tout à fait être poussées plus loin par l’équipe Mini. «Avec un peu de développement, je pense que ça pourrait donner de très belles choses.» On n’en doute pas.