Canton de Genève
1. Le grand retour du téléphérique du Salève entièrement rénové
Si tout se passe comme prévu, vous n’aurez plus qu’à attendre quelques jours seulement pour enfin repartir à l’assaut du Salève via son mythique téléphérique. Après presque deux ans de travaux de rénovation, l’installation sera de nouveau ouverte au public. Le groupement local de coopération transfrontalière qui exploite la remontée mécanique a mis les petits plats dans les grands. Plus de 12 millions d’euros pour des gares de départ et d’arrivée entièrement redessinées, le restaurant d’altitude réhabilité et l’aménagement de nouveaux espaces d’accueil. Bref, un lifting complet afin de mieux servir les quelque 300 000 passagers qui empruntent le téléphérique chaque année. Le temps de parcours, lui, devrait rester identique: huit minutes de montée pour les 500 mètres de dénivelé qui séparent le pied du Salève de son sommet. On est très loin des deux heures de funiculaire qu’il fallait à la fin du XIXe siècle depuis Genève pour rallier la tour des Pitons. La magie panoramique qui va du Jura au Mont-Blanc opère, elle, toujours. Depuis l’arrivée du téléphérique, en une petite heure de marche, vous pouvez faire l’aller-retour jusqu’à l’observatoire, point de vue idéal.
Infos pratiques:
Balade facile d’une petite heure sur le sommet du Salève depuis la gare d’arrivée du téléphérique (réouverture prévue fin août). L’installation est atteignable en 25 minutes de bus depuis la gare Cornavin jusqu’à la douane de Veyrier, puis 10 minutes à pied.
>> Plus d'informations sur telepherique-du-saleve.com
Canton de Nidwald
2. L’histoire du transport par câble sur les flancs du Stanserhorn
Ils ont anticipé le potentiel touristique de la Suisse comme personne, les beaux-frères obwaldiens Durrer et Bucher. C’est à eux qu’on doit notamment la construction du funiculaire qui, depuis la fin du XIXe siècle, conduit les visiteurs de Stans au Stanserhorn, sommet qui domine le chef-lieu nidwaldien. Un parcours qui résume aujourd’hui à lui seul l’histoire du transport par câble. Si le premier tronçon jusqu’à Kälti se fait à bord du funiculaire d’époque, la seconde partie est résolument tournée vers l’avenir. Unique installation de ce type au monde, la cabine qui vous conduit à près de 2000 mètres d’altitude est suspendue entre les trains d’atterrissage par deux câbles porteurs. Une forme de tramway aérien qui dispose d’un pont supérieur ouvert de 30 places qui permet aux passagers d’admirer le paysage par-dessus le câble. Une fois au sommet, en moins d’une heure et demie de marche, on redescend le long du Stanserhorn et à travers les pâturages jusqu’au téléphérique de Wiesenberg qui vous reconduit vers la plaine.
Infos pratiques:
Balade de 1 h 30 de descente (800 mètres de dénivelé) depuis le sommet du Stanserhorn jusqu’à Wiesenberg. Le trajet de Stans (à 1 h 15 de train de Zurich) à Stanserhorn se fait par le CabriO (ouvert dès le 7 avril), téléphérique révolutionnaire à pont ouvert. Le retour vers la plaine, Wiesenberg-Dallenwil, aussi par téléphérique.
Canton de Vaud
3. Jouer aux quilles avec le diable sur la table de Tsanfleuron
Il a passé par bien des méandres, le téléphérique de Glacier 3000, sur les hauteurs des Diablerets. Construit à son origine pour l’Expo.64, il est, à l’époque, le tout premier à conduire directement sur un glacier. En trois sections distinctes, on passe du col du Pillon, 1546 mètres d’altitude, au Scex Rouge, qui frise les 3000 mètres. Mais le faible débit de l’installation initiale, limitée alors à 60 places, rend sa rentabilité délicate. Au tout début de l’an 2000, le téléphérique est repensé de fond en comble: nouveau tracé, nouvelles cabines et un restaurant d’altitude signé Mario Botta. Mais, qui sait, peut-être a-t-on vu trop grand. En 2005, c’est la faillite! La résurrection suit pourtant quelques longs mois plus tard. Et, depuis, Glacier 3000 est devenu un véritable must. A moins de deux heures de transports publics de Lausanne, la remontée mécanique vous permet d’aller tutoyer les sommets et de savourer un panorama d’enfer. Depuis l’arrivée et quelques minutes de télésiège, en moins d’une heure de marche, en bord de table de Tsanfleuron, c’est la fameuse Quille du Diable et le balcon du Refuge l’Espace qui vous attendent. En dessous du vide, Derborence si chère à Ramuz. Magique!
Infos pratiques:
Balade aller-retour de moins de 2 heures jusqu’à la Quille du Diable, au départ du Scex Rouge, gare d’arrivée de Glacier 3000 (ouvert dès mai), sur le glacier de Tsanfleuron. A moins de 2 heures en transports publics (train puis bus) de Lausanne.
Canton du Valais
4. La Méditerranée sauvage au cœur des Alpes
On est là au point de rencontre entre les roches calcaires des Préalpes et les granites cristallins mêlés au gneiss des Alpes centrales. Une contrainte qui a amené le Rhône à prendre un virage à 90 degrés pour filer vers le bassin lémanique. Dans une portion comprise entre Dorénaz et Fully s’étend la réserve naturelle des Follatères. Son escarpement extrême l’a protégée de la main de l’homme, faisant de cet espace l’un des plus riches de Suisse en espèces végétales. Les spécialistes, qui viennent de loin pour l’étudier, y ont recensé plus de 200 variétés, sans parler des insectes, oiseaux et reptiles qui y habitent. Un site d’exception qu’on peut traverser en deux heures et quart de marche, essentiellement en descente, au départ de Champex d’Alesse, sur les hauts de Dorénaz, jusqu’à Branson, hameau viticole de Fully. C’est par un téléphérique de 10 places, qui fête cette année ses 65 ans d’existence, qu’on avale en dix minutes les 700 mètres de dénivelé qui vont de la plaine du Rhône aux premiers contreforts des Dents de Morcles. A vous les merveilles de la steppe rocheuse, des forêts de houx et des prairies sèches avec le chant des cigales comme décor sonore!
5. Dans un paradis épargné où mélèzes et aroles règnent en maîtres
Prise en étau entre le Mattertal et le val d’Anniviers, la vallée de Tourtemagne est aujourd’hui encore l’une des vallées les plus intactes de Suisse. Pour s’y rendre, on emprunte d’abord, au départ de Tourtemagne, à dix minutes en bus de la gare de Loèche, un téléphérique de dix places construit en 1952 déjà; 700 mètres de montée avalés en dix minutes jusqu’au village d’Oberems. De là, un petit bus vous conduit en quelques minutes jusqu’à Gruben, cœur de cette vallée d’exception. C’est là que, au tout début du XVIIIe siècle, les bergers des 17 alpages de la région édifièrent une chapelle dédiée à la Sainte Famille afin, dit-on, de chasser les serpents qui y pullulaient. A un jet de pierre de l’oratoire, le vénérable Schwarzhorn construit en 1860. Il est l’unique hôtel du vallon, d’ailleurs ouvert en été seulement. C’est le point de départ de notre randonnée. Une boucle de moins de trois heures de marche qui commence par 400 mètres de montée jusqu’à Grüobu Mittelstaffel. De là, la balade part sur la gauche, toujours en montée mais plus douce, vers Gigii Oberstafil et retour à Gruben. Une féerie à travers une incroyable forêt de mélèzes et d’aroles centenaires parcourus de cassenoix mouchetés en quête des pignons dont regorgent les conifères.
Infos pratiques:
Balade de 2 h 45 au départ de Gruben, atteignable en téléphérique (ouvert toute l’année) puis en bus depuis Tourtemagne à 10 minutes en transports publics de la gare de Loèche (cff.ch).
>> Plus d'informations sur oberems.ch
6. Le tour d’un nid d’aigle par le truchement du câble
Il est certes virtuellement la porte d’entrée du val d’Anniviers adjacent, le village de Vercorin lui a pourtant toujours un peu tourné le dos. C’est que ce hameau devenu petite station touristique au début des années 1960 est partie intégrante de la commune de Chalais. Un village de la plaine du Rhône relié à Vercorin par un téléphérique construit voilà bientôt 75 ans déjà. En sept minutes de montée pour 800 mètres de dénivelé, une petite cabine de 15 places vous conduit jusqu’à ce lumineux nid d’aigle qui surplombe Sierre et ses environs. Pour prendre la mesure de sa situation d’exception, je vous propose de faire le tour du mont auquel la station est adossée. Moins d’une heure de randonnée à travers le vieux village via la rue des Lagettes puis le chemin des Flives en direction des prairies sèches qui bordent la station sur son versant sud. Le chemin gagne ensuite la face nord de la colline, celle qui domine la plaine du Rhône. Une portion spectaculaire qui vient d’être équipée de nouvelles larges passerelles en bois. Au retour en station, on peut soit reprendre le téléphérique pour regagner la plaine, soit faire la descente à pied jusqu’à Chippis, en passant par Briey, en moins de deux heures de marche.
Infos pratiques:
Le tour du mont, une balade de moins de 1 h au départ de la station supérieure du téléphérique Chalais-Vercorin (ouvert toute l’année), à 15 minutes en bus de la gare de Sierre (cff.ch).
>> Plus d'informations sur vercorin.ch
7. A califourchon sur la Corne de Sorebois entre Moiry et Zinal
Relier Grimentz à Sorebois, sur les hauts de Zinal, les Anniviards en rêvaient depuis la fin des années 1990. Il faudra pourtant attendre 2010 pour que le projet prenne forme. Deux ans plus tard, la concession est octroyée et, exploit technique, le 25 janvier 2014, le téléphérique est inauguré. Deux cabines de 125 places chacune font depuis, été comme hiver, l’aller-retour en moins de huit minutes sur les 3 kilomètres de trajet pour plus de 1000 mètres de dénivelé porté par trois gigantesques pylônes. Un parcours époustouflant qui va de Grimentz à l’arête de la Tsarmettaz en longeant le vallon du chamois et la pointe de Tsirouc. Au sortir de la cabine, sur les hauts de Zinal, on tutoie les 4000 qui font face, du Bishorn à l’Ober Gabelhorn, en passant bien sûr par le Weisshorn. La balade du jour grimpe d’abord de 200 mètres jusqu’à la Corne de Sorebois pour plonger ensuite de 600 mètres sur le barrage de Moiry. Une heure et demie de marche pour rejoindre les eaux turquoise de l’écluse. De là, un car postal vous ramène jusqu’à Grimentz.
Infos pratiques:
Balade au départ de l’arrivée du téléphérique Grimentz-Sorebois (ouvert dès le 24 juin), à 2690 mètres d’altitude, en direction de la Corne de Sorebois (2895 m), puis au barrage de Moiry (2250 m). 1 h 30 de marche d’abord en montée puis en descente vers Grimentz, à 1 h de car postal de la gare de Sierre.
>> Plus d'informations sur valdanniviers.ch
Canton de Fribourg
8. «Di plye hôtè, di plye balè, a Moléjon, a Moléjon»
«De là-haut, l’univers se voit» dit la chanson populaire de Carlo Boller. A force d’être décrit, chanté, porté aux nues, le Moléson est devenu bien plus qu’une montagne, l’image symbolique de la Gruyère. Un mythe pourtant parfaitement accessible. Il suffit pour cela, au départ de Moléson-sur-Gruyères, à vingt-cinq minutes en transports publics de la gare de Bulle, d’emprunter d’abord un funiculaire jusqu’à Plan-Francey. Là, c’est le téléphérique qui vous attend. Une installation qui n’a plus rien à voir avec la composition des origines, celle construite en 1964 déjà. Une cabine désormais entièrement vitrée qui, en quatre minutes d’une montée vertigineuse, vous emmène sur les contreforts de la pyramide «sacrée», à un jet de pierre des 2002 mètres d’altitude de notre Moléson. Pour jouir longtemps du panorama à 360 degrés qu’il offre, je vous propose de longer sa crête jusqu’à la hauteur de Belles Rayes. Descente ensuite à travers pâturages et chalets d’alpage jusqu’au Villard via Tremetta. Le chemin file alors sur la droite en passant par le chalet du Gros Planet jusqu’à l’arrivée du funiculaire à Plan-Francey. Deux heures vingt de marche pour 600 mètres de descente.
Infos pratiques:
Balade au départ du sommet du Moléson, qu’on rejoint en téléphérique (ouvert dès la mi-mai) – à 25 minutes en transports publics de Bulle – d’abord sur les crêtes puis en descente vers Plan-Francey. 2 h 20 de marche jusqu’à l’arrivée du funiculaire qui vous ramène à Moléson-sur-Gruyères.
Canton de Zurich
9. Sur l’échine zurichoise via le plus urbain des téléphériques
Si Adliswil, appendice de l’agglomération zurichoise, est connue loin à la ronde, c’est certes avant tout pour son aigle légendaire, le célébrissime coureur cycliste Ferdi Kübler, qui y a toujours habité. Mais la petite ville des bords de la Sihl est aussi célèbre pour son téléphérique, le seul du canton. Une installation construite en 1954 déjà afin de faire découvrir à la population du grand Zurich la région de l’Albis. Si, à ses débuts, le câble reliant Adliswil à Felsenegg portait les mythiques cabines de la Landi, l’exposition nationale de 1939, c’est bien évidemment une installation totalement renouvelée qui assure aujourd’hui la liaison. Cinq minutes de trajet pour à peine 300 mètres de dénivelé. Des hauteurs de Felsenegg, en une petite heure de marche, le long des bosses qui jalonnent le massif de l’Albis, en direction de l’Uetliberg, on rejoint Rüti, point de vue idéal sur le lac et la ville de Zurich et, plus loin, les massifs de Suisse centrale. Quelques mètres plus loin sur la droite, en moins d’une heure de descente, le chemin rejoint la gare de Manegg, fin de la randonnée.
Infos pratiques:
Balade de moins de 2 h de marche au départ de Felsenegg sur l’échine de l’Albis jusqu’à Manegg. On rallie Felsenegg par téléphérique (ouvert toute l’année) au départ d’Adliswil à 15 minutes de train de la gare de Zurich (laf.ch). Pour le retour, Manegg est à 10 minutes en train de la gare centrale zurichoise.
Canton de Saint-Gall
10. Une ascension en plein air au cœur du Toggenburg
Unique voie d’accès pour l’alpage de Selun, au cœur du Toggenburg, au pied des sept fameux Churfirsten, ces sommets si caractéristiques de la région, la remontée mécanique a été construite en 1911 déjà. Et, depuis, elle est restée la même ou presque. Il s’agit d’une simple benne ouverte dans laquelle on s’assied à même le plancher. Un téléphérique destiné initialement au transport de marchandises, boilles à lait principalement, mais dans lequel peuvent prendre place jusqu’à quatre personnes. En dix minutes et en plein air, excusez du peu, on passe des prairies de Starkenbach aux pâturages de Selun; 700 mètres de montée comme on n’en fait plus entre le vert des prés et le bleu du ciel. La randonnée du jour, moins de deux heures de marche au départ de Selun, emprunte le chemin d’altitude du Toggenburg via le Wildenmannlisloch, une grotte qui s’enfonce dans la montagne sur plusieurs centaines de mètres, jusqu’à Steinhüttli. De là, le sentier descend à travers champs pour parcourir en petites boucles la forêt de Chrinn avant de revenir, à travers prés, à la station de départ du Selunbahn.
Infos pratiques:
Balade de moins de 2 h de marche, pour 700 mètres de descente, au départ de l’alpe de Selun, en partie le long du chemin d’altitude du Toggenburg. On atteint Selun par un téléphérique (sur demande) en plein air au départ de Starkenbach à 1 h 30 en transports publics de Winterthour.
Canton de Berne
11. Sur les pas des Alamans entre Berne et le Valais
Soldats, pèlerins ou encore voyageurs de commerce l’ont emprunté des siècles durant pour passer de la terre bernoise vers la vallée du Rhône. En l’an 800 déjà, c’est par ce sentier que les Alamans ont immigré en Valais central. Si, à l’époque, le voyage était particulièrement périlleux, aujourd’hui deux téléphériques facilitent grandement la traversée entre la vallée de la Kander et Loèche-les-Bains. Au départ du fond de Kandersteg, à dix minutes en bus de la gare si chère à Adolf Ogi, une large cabine vous emmène en dix minutes vers les hauteurs de Sunnbüel, à près de 2000 mètres d’altitude. C’est là que débute votre randonnée. Moins de trois heures de marche à suivre le chemin muletier qui traverse d’abord le large plateau de Spittelmatte pour rallier l’hôtel de montagne de Schwarenbach, construit au XVIIIe siècle déjà. Le sentier continue ensuite jusqu’aux rives du Daubensee, qu’il longe pour gagner le mythique col de la Gemmi, but final de la balade. La plongée vers Loèche-les-Bains, près de 1000 mètres de descente, le long de la spectaculaire paroi qui domine la station thermale, c’est à bord du téléphérique Gemmi-Leukerbad que vous la faites. Vertigineux!
12. Au service, pas si secret, de Sa Majesté, le Schilthorn!
Il a fait tourner la tête à plus d’un, le Piz Gloria, premier restaurant tournant de Suisse à près de 3000 mètres d’altitude, au sommet du Schilthorn, dans l’Oberland bernois. C’est que ce site d’exception qui offre un coup d’œil sans pareil sur le Mönch, l’Eiger et la Jungfrau qui lui font face a servi, des semaines durant, de lieu de tournage à un «James Bond» d’anthologie, «Au service secret de Sa Majesté». Plus de cinquante ans après, sur la terrasse où se jouèrent les attaques d’hélicoptères, la magie 007 continue d’y opérer. Et si l’on n’est pas forcément fan de l’univers de l’agent secret, on se régalera de l’exceptionnel panorama. Une position que l’on atteint en trente minutes pour plus de 2000 mètres de montée par le biais de quatre tronçons de téléphérique depuis la vallée de Lauterbrunnen. Du sommet du Schilthorn, en moins d’une heure et demie de marche en descente en passant par le Grauseewli, on rallie la station intermédiaire de Birg, d’où l’on peut reprendre le téléphérique. A ne pas manquer sur place: le Thrill Walk, la vertigineuse passerelle installée dans le rocher, sous l’aire d’arrivée du téléphérique.
Infos pratiques:
Balade au départ du sommet du Schilthorn (ouvert toute l’année) à 2963 mètres d’altitude. Moins de 1 h 30 de descente vers Birg, station intermédiaire du Schilthornbahn, en passant par le lac du Grausee. La gare de départ du téléphérique est à 1 h 45 en transports publics de la gare de Berne.
Canton du Tessin
13. Un charmant petit lac alpin sur les hauteurs de l’Onsernone
Si tous les festivaliers de Locarno ou presque connaissent la Valle Maggia, bien peu s’aventurent dans son bassin parallèle, l’Onsernone, et son prolongement, le val Vergeletto. Une des régions les plus sauvages du Tessin peuplée du roi des résineux, le sapin blanc. A une heure et quart de Locarno en transports publics, au départ de Zott, l’un des hameaux escarpés qui rythment ce fond de vallée, un petit téléphérique comme on n’en fait plus vous conduit en 7 minutes à l’Alpe Salei. De ses hauteurs, le panorama qui s’étend sur tout le Locarnais jusqu’au lac Majeur est grandiose. De là, une boucle de moins de deux heures de marche, à travers pâturages et forêts, vous conduit d’abord à la cabane de Salei puis en légère montée vers le délicieux petit lac alpin du même nom. Un bijou que l’on quitte, non sans avoir fait une pause, en direction de la frontière italienne pour contourner le Munzelüm, petit sommet du coin, et revenir à la gare d’arrivée de notre téléphérique. Au préalable, vous aurez fait une halte à la cabane de Salei pour déguster l’un des plats typiques de la région.
Infos pratiques:
Balade de moins de 2 h, au départ de l’arrivée du petit téléphérique, aux places limitées, Zott-Salei (ouvert dès mai) dans le Val Vergeletto, prolongement de l’Onsernone, situé à 1 h 15 en car postal de la gare de Locarno. Une boucle en légère montée suivie d’une légère descente.
>> Plus d'informations sur ticino.ch
Canton d'Obwald
14. Tourner littéralement de la boule sur les contreforts du Titlis
Au début des années 1980, les Japonais les plus audacieux venaient y célébrer leur mariage à plus de 3000 mètres d’altitude. Depuis, le Titlis, qui domine la célèbre abbatiale obwaldienne d’Engelberg, attire les randonneurs en mal de sensations fortes. Emotions garanties d’abord durant le dernier tronçon du téléphérique qui conduit de la station au glacier du Titlis. Première installation au monde de ce type, le plancher de la cabine de 80 places fait une rotation complète de 360 degrés durant les cinq minutes d’ascension. Vous ne manquez ainsi rien de l’incroyable panorama qui s’offre à vous. Une fois au sommet, vous commencez par brièvement traverser une grotte glaciaire, puis vous empruntez le pont suspendu le plus haut d’Europe qui relie deux parois rocheuses par-dessus 500 mètres de vide. De là, en moins de deux heures de marche aller-retour, pour une montée de 300 mètres, vous passez du petit au grand Titlis, gravi pour la première fois, dans le courant du XVIIIe siècle déjà, par les moines d’Engelberg.
Infos pratiques:
Balade au départ de la station supérieure du téléphérique Titlis Rotair (ouvert toute l’année) sur les hauts d’Engelberg, dans le canton d’Obwald, qui se situe à 45 minutes en train de la gare de Lucerne (cff.ch). Moins de 2 h de marche aller-retour pour 300 mètres de montée et autant de descente, vers le Titlis (3268 mètres d’altitude). Remontées mécaniques ouvertes toute l’année.
Canton de Lucerne
15. Sur les traces des dragons venus trouver refuge au Mont-Pilate
Après avoir fait condamner Jésus à la crucifixion, Ponce Pilate aurait, selon la légende, longtemps erré de par le monde pour finalement trouver refuge en Helvétie, dans les contreforts d’une montagne fracassée qui aurait dans la foulée attiré les dragons de tout poil. Le mythe du Pilate, sommet qui surplombe le lac des Quatre-Cantons, était né. Et, des siècles durant, la montagne sera interdite d’accès. Une interdiction que le tourisme a, depuis, très largement fait voler en éclats. Parmi les nombreuses possibilités de s’y rendre, le téléphérique est aujourd’hui incontestablement la plus spectaculaire. Comme sur le dos du saurien, à bord de la cabine du Dragon Ride vitrée jusqu’au sol, vous avez la sensation de flotter dans les airs. En moins de quatre minutes, vous passez de Fräkmüntegg, à 1421 mètres d’altitude, aux 2119 mètres du sommet du Pilate. De là, après avoir longuement contemplé le panorama qui vous permet d’admirer toute la Suisse centrale et ses sommets, en une petite heure et demie de marche tout en descente, vous partez à la recherche des dragons ou ce qu’il en reste, jusqu’au point de départ de votre téléphérique aérien.
Infos pratiques:
Balade tout en descente de 1 h 30 de marche au départ du sommet du Pilate jusqu’à la station inférieure du Dragon Ride. Accès par la télécabine Kriens-Fräkmüntegg, puis le téléphérique (ouvert toute l’année) Fräkmüntegg-Pilatus. Kriens est à 30 minutes en bus de la gare de Lucerne (cff.ch).