Finance: un monde à la dérive? Avec ou sans point d’interrogation? C’est sur cette question en forme de boutade que le journaliste de «L’illustré» Christian Rappaz a ouvert, jeudi dernier, le grand débat organisé par notre magazine. Pour y répondre, dans le rôle des experts, Myret Zaki, journaliste économique et auteure de plusieurs ouvrages liés à l’actualité financière, Marc Chesney, professeur de finance mathématique à l’Université de Zurich et auteur de «La crise permanente», et Michel Juvet, ex-banquier privé, associé de la Banque Bordier à Genève. Entre les trois spécialistes, le débat, centré autour de la débâcle de Credit Suisse, ses conséquences et son rachat par UBS, a été passionnant et passionné. Responsabilité de la Finma, rôle de la BNS, bonus exorbitants des dirigeants, rien n’a été éludé par les trois experts, qui ont su vulgariser ces thèmes complexes, le tout modéré par Christian Rappaz.
Dans la salle, une centaine de personnes attentives et concentrées, dont plusieurs professionnels des milieux bancaires, ont posé des questions pointues et pertinentes. Des clients de l’ex-Credit Suisse ont aussi eu l’occasion d’interpeller nos spécialistes pour tenter de trouver des solutions à leurs situations et d’échanger sur le sujet autour d’un apéro qui leur a été offert par «L’illustré» à l’issue de la soirée. Et comme l’a relevé un participant anglo-saxon visiblement impressionné: «Je ne savais pas qu’en Suisse vous organisiez des débats d’une telle qualité sur un sujet aussi délicat.»